Fiction 2 : Saint Valentin

Fiction 2 : SAINT VALENTIN

Auteur :  joette

 

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Ici Gossip Girl, la seule et unique source qui révèle au grand jour ce que l’élite new Yorkaise a tant de mal à cacher !

Et non vous ne rêvez pas, la Saint Valentin est de retour  pour submerger les cœurs.  Une question vous brûle tous les lèvres... que va devenir notre reine B ? A-t-elle enfin rencontré un beau prince charmant qui l’arrachera à la monotonie de son palais du quartier huppé de Manhattan ? Ou se laissera-t-elle tenter encore une fois par notre sombre héros au destin incertain, j’ai nommé C le maître du royaume ? Tout ce que je peux vous dire c’est que son destin est étrangement lié à Gossip Girl… mais CHUT, c’est un secret !

Blair s’arrêta face à la devanture de sa chocolaterie préférée. Tout dans la Saint Valentin lui rappelait Chuck. Elle s’était pourtant jurée de se concentrer sur elle uniquement pour les mois à venir. Devenir Blair Waldorf, femme indépendante et respectée qui ne le doit qu’à elle-même ! Mais elle ne devait pas perdre de vue son devoir en tant que reine pour autant : être la personnification du mot perfection en toute circonstance ! Alors que faire? Commander une investigation à sa bande de groupies afin de trouver un homme honorable susceptible de passer la soirée avec elle ou rester en compagnie d’Audrey Hepburn et de macarons achetés dans cette chocolaterie? Etre la reine B ou Blair Waldorf femme en mal d’amour? Ses pensées furent interrompues lorsqu’elle aperçut Sérena défilant sur la cinquième avenue. Tout le monde se retournait sur son passage. Avec ses longues jambes bronzées qui surgissait de sa robe cintrée Chanel couleur crème, elle paraissait à un model tournant une publicité pour un parfum. Blair se ressaisie, après tout elle n’était pas mal non plus avec son tailleur Givenchy marine, son béret et ses gants blanc en cuir. Cinq jours de stage au groupe W n’avaient en rien atteint sa classe naturelle.

-        B, désolée je t’ai fait attendre ! Rufus a encore voulu provoquer une discussion avec ma mère autour d’une pile de gaufres faites maison ! Il est le mari de maman que je préfère, mais il faut qu’il cesse d’en jouer pour me faire craquer ! soupira-t-elle.

-        C’est vraiment captivant tes histoires de famille avec le bas-peuple S, mais les Humphrey sont loin d’être assez distingués pour avoir une quelconque valeur à mes yeux ! lança Blair un sourire ironique sur le visage.

-        Ecoute Blair, je devrais m’en aller sur le champ pour ton dédain ! Mais je sais que c’est la Saint Valentin, que Chuck a clairement une liaison avec Mlle Thorpe et que tout ça atteint Blair Waldorf plus qu’elle ne veut bien l’admettre. Alors, en bonne amie je vais te laisser une chance de te rattraper en m’invitant  chez « French touch ».

Blair acquiesça et elles entrèrent dans le salon de thé  le plus huppé de New York. On y croisait souvent des acteurs et autres top models  qui faisaient la une de tous les tabloïdes. Seuls les habitués y étaient acceptés et inutile de dire que pour être un habitué il fallait apporter une contribution à l’empire French Touch ou avoir un nom dans la haute société. C’était le cas des familles Waldorf et Van der Woodsen. Les portes leurs étaient toujours ouvertes.  Un majordome vint les accueillir pour les conduire à leur table habituelle, celle qui donnait sur une grande baie vitrée leur permettant ainsi de surveiller leur royaume. Alfonso leur fit parvenir leur commande en un rien de temps.

-        Blair il va falloir que tu apprennes à dominer  tes  pulsions boulimiques! lança Serena d’un air amusé.

-        Saches que les Macarons à l’abricot et aux amandes grillées sont loin d’être une basse pulsion ! Ce choix représente mon être profond. Je suis craquante, j’apporte de la couleur à la vie mais au fond je suis une tendre qui rêve juste qu’on la fasse fondre… répondit Blair d’un air hautain

-        Tu n’es pas obligé de me faire un discours pour justifier le fait que tu es en manque de Chuck et que ta libido te travaille tant que seules les confiseries t’apaisent.

-        C’est si flagrant ? s’indigna Blair.

Serena roula des yeux et se mit à rire.

-        Ok ! Bon parle moi de ce qui te tracasse !

-        A ton avis ? je suis seule Serena ! La reine B ne peut pas se permettre…

Elle fut interrompue par le vibreur de son Blackberry torch dernier cri. D’autres grésillements et sonneries se firent entendre aux quatre coins du salon de thé. Blair et Serena empoignèrent leur portable respectif. Gossip Girl évidemment !

 

  Comme vous le savez tous c’est la Saint Valentin. Pour cette occasion je propose de mettre l’amour au service de la bonne cause. Je mets au défi nos célébrités de l’Upper East Side de se mettre aux enchères le temps d’une soirée au profit de la ligue contre le SIDA lors du bal de charité organisé par notre respectueux maire. Cet évènement exceptionnel se déroulera dans la salle de bal de l’Empire Hotel prêtée pour l’occasion par son propriétaire Chuck Bass. Une seule question subsiste : nos amies communes vont-elles se défiler ou au contraire accepter de défiler pour la bonne cause? En attendant d’en savoir plus, que l’amour régisse cette journée et surtout n’oubliez pas de vous protéger!  

Sérena sourit devant le visage indigné de Blair. Celle-ci se mit à manger rageusement les pauvres macarons qui se trouvaient dans son assiette puis se rendant compte que toute l’assemblée avait les yeux rivés sur elle, se maitrisa et décocha son plus beau sourire. Elle se rapprocha de Sérena tout en gardant son sourire crispé pour que personne ne se doute de ce qu’elle s’apprêtait à chuchoter à son amie.

-        Je n’arrive pas à le croire! Il passe pour un généreux donateur alors que tout ce qu’il souhaite c’est contrôler mes fréquentations et contrecarrer mes plans pour la Saint Valentin !

-        Blair calme toi ! Primo Chuck n’avait surement pas connaissance de cette vente aux enchères. Secundo, tu n’avais AUCUN plan pour la Saint Valentin. Enfin tu n’as plus à te poser de questions, on va s’amuser à faire baver le plus offrant pour la bonne cause et tout le monde va aduler notre sacrifice. Ce n’est que du positif !

-        D’accord, concéda Blair. Mais je sais mieux que personne que Chuck et machination vont de paire.

Blair se leva de table attrapa son sac à main Gucci. Sérena la suivit vers la sortie tout en lui tenant le bras. Elle était consciente que Blair s’apprêtait à se donner en spectacle et cette idée la faisait jubiler d’avance. Toutes deux se délectaient des jeux de manipulation. Tous les regardaient. Lorsqu’elles furent proches de la sortie Blair lança à sa partenaire suffisamment fort pour que les plus curieux puissent l’entendre.

-        Nous avons tant de préparatifs à régler pour la vente aux enchères. Tu sais à quel point je mets un point d’honneur à ce que tout soit parfait d’autant plus lorsque c’est pour une cause si noble.

-        Evidemment ! Mais Quel dommage que nous devions annuler nos plans avec la famille Grimaldi, je me faisais une telle joie de les revoir! répondit Sérena un sourire mesquin pendu à ses lèvres.

Lorsqu’elles quittèrent la pièce, tous avaient déjà leur balckberry dans la main.

 

Repérées S et B à French Touch discutant de leur implication pour le bal de charité de ce soir.  Il semblerait qu’elles aient décidé d’œuvrer pour la cause mettant sur la touche les jeunes étalons de la famille Grimaldi de Monaco qu’elles auraient rencontrés lors de leur passage à Paris. Et non les garçons vous ne rêvez pas ! Il est temps de faire vos comptes car  une soirée inoubliable en compagnie de l’une des demoiselles les plus convoitées de l’Upper east Side est à portée de main. Et qui sait l’amour pourrait naître d’une telle rencontre….

Chuck éteignit son Blackberry. Elle allait relever le défi. Evidement, Blair Waldorf était une battante. L’ascenseur de sa suite de l’Empire Hotel s’ouvrit sur Blair. Celle-ci avait l’air contrariée, cet air qu’il avait tant observé lorsqu’ils étaient encore amants. Il referma la ceinture de son peignoir bordeaux, empoigna son verre de Whisky et lui fit signe de s’asseoir à côté de lui sur le canapé.

-        Il ne me semblait pas t’avoir invité Blair, que puis-je faire pour toi ?

-        Ne fais pas l’innocent Chuck ! Je vais participer à cette vente aux enchères mais en aucun cas je ne souhaite entrer dans ton jeu malsain! Alors cesse de vouloir contrôler mes rencontres ! dit-elle sèchement.

-        Blair, tu te trompes. J’ai proposé cet endroit pour le bal uniquement pour redorer le blason de Bass Industrie. J’ai besoin d’un maximum de soutien dans ma lutte contre M. Thorpe. Les relations avec Raina n’avancent pas assez vite pour qu’elle prenne position en ma faveur au conseil d’administration. D’ailleurs je passe la soirée avec elle, je compte bien la faire craquer ce soir. Le business avant tout !

Blair admirait ce côté machiavélique qu’elle lisait sur son visage. Il se montrait tel qu’il était réellement avec elle et c’était ce qu’elle aimait par-dessus tout sans oser pour autant se l’avouer.

-        Tant que c’est clair pour chacun d’entre nous. J’imagine que nous auront l’occasion de nous croiser au bal.

Chuck l’observa s’en aller tout en terminant son verre de Whisky un sourire aux lèvres. La soirée risquait d’être intéressante.

 

Bonsoir Upper east Siders! Bienvenue à la fête de charité la plus attendue de l’année. Au total plus de 10 personnes, hommes ou femmes, ont acceptées de se mettre aux enchères pour la bonne cause. Les « lots » les plus attendus de la soirée à savoir B et S vont faire leur entrée d’ici peu. Qui ? A quel prix ? Les infos ne vont pas tarder à arriver alors restez pendu à votre portable.

Serena entra dans la loge un sourire béat aux lèvres. Grâce à sa robe bustier couleur prune de chez Cartier et sa plastique parfaite, les enchères avaient atteint des sommets. Le fils du maire l’attendait maintenant pour un diner bien mérité. Elle passait juste récupérer son sac et souhaiter bon courage à sa meilleure amie.

-        J’espère que tu ne m’as pas piqué le seul bon parti de la salle, soupira Blair.

-        Ne t’inquiète pas B, tu vas tous les faire craquer, tu es splendide dans cette robe. Et surtout tu es Blair Waldorf ! Montre leur ce que cela implique !

Serena déposa un baiser sur la joue de Blair puis disparut retrouver son chevalier servant.

Blair avait opté pour une robe pourpre de chez Givenchy. Celle-ci ressemblait étrangement à celle qu’elle portait le jour où elle avait intercepté Chuck à la gare du nord de Paris. A mesure qu’elle s’avançait, elle revivait en souvenir ce moment. La foule l’acclamait. Elle aperçut Chuck au bras de Raina. Ils restèrent à se fixer quelque secondes. Ils étaient comme seuls dans cette pièce. Chuck ne voyait plus que le rouge à lèvres magenta que portait Blair. Cette image lui paressait irréelle. Elle ressemblait à un doux mirage, un but qu’il devait atteindre pour survivre mais qu’il ne pouvait se résoudre à approcher de peur qu’il ne disparaisse encore une fois. Ils détournèrent leur regard, le cœur serré. Chuck emmena Raina vers le bar. Blair repris son assurance et dévoila son merveilleux sourire. Les enchères se multiplièrent alors qu’elle lançait son regard le plus charmeur aux acquéreurs potentiels.

-        70000 dollars !!! cria un jeune homme brun qui paressait à Pierce Brosnan dans James Bond.

-        70000 une fois, deux fois, trois fois, Adjugé au numéro 77.

Blair n’en cru pas ses yeux, elle avait été le lot le plus fructueux de la soirée, elle avait battu Serena ! Elle laissa exploser sa joie lorsqu’elle eut rejoint la loge. Blair Waldorf avait fait une bonne action et avait été récompensée par un bel homme d’affaire! Alors pourquoi une partie d’elle était déçue ? Pourquoi avait-elle eu l’espoir qu’il ferait tout pour passer la Saint Valentin en sa compagnie ? Qu’elle idiote ! Une serveuse lui fit parvenir une enveloppe alors qu’elle essayait de contenir sa tristesse. Elle l’ouvrit « Je suis honoré d’avoir pu acquérir l’opportunité de passer cette délicieuse soirée en votre compagnie mais je suis malheureusement retenu par les affaires. Je vous recontacterai très bientôt. Dans l’attente de vous revoir. Votre chevalier servant  ». Blair jeta rageusement la lettre à la poubelle. Elle redevenait la reine B, brillant sous les projecteurs mais désespérément seule. Elle sortit la tête haute de la loge bien décidée à donner une seconde chance à sa boîte de macarons et à Audrey.  Tous les regards se tournèrent à son passage. Sa beauté, son assurance, sa classe naturelle imposait le respect des spectateurs.  Elle alla porter un toast en l’honneur de l’association en compagnie du maire.

Chuck la contemplait à distance. Elle semblait si heureuse, seul lui pouvait lire la tristesse derrière son sourire. Il était temps de commencer la seconde phase de son plan. Raina avait bien reçu un appel de son entreprise l’obligeant à prendre congé de lui. Il disposait d’une heure, deux tout au plus. Il était temps d’agir.

Après avoir reçu nombre de compliments du maire et de ses associés, Blair se dirigea vers la sortie sous prétexte d’aller retrouver son généreux acquéreur. Une limousine l’attendait dehors. Elle fut conduite à sa résidence de l’Upper East Side. En descendant du véhicule, Blair aperçut un paquet sur les marches de son perron. Elle l’ouvrit tout en entrant chez elle. C’était une boîte de ses macarons préférés : abricot amandes grillées. Pas de carte, aucune adresse, rien qui ne permettait d’identifier l’expéditeur.  Une seule certitude, qui que ce soit, il avait manifestement du goût. Elle se sépara de ses escarpins et se dirigea vers l’escalier qui menait à sa chambre. C’est alors qu’elle se rendit compte qu’un détail clochait. Elle fit marche arrière et aperçut le bouquet de fleur de lys qui trônait sur la table à l’entrée. Elle lut la carte qui l’accompagnait : « Où que tu ailles, tu finiras par te retrouver face à toi-même ». Cette phrase…c’était celle qui faisait tout basculer dans le film Diamant sur canapé. Elle révélait à Holly que quoi qu’elle fasse elle sera seule si elle n’accepte pas l’amour de Paul. Qu’elle ne peut pas lutter toute sa vie contre sa vraie nature. Blair avait toujours pensé que cette citation correspondait à l’amour que Chuck et elle ressentait l’un pour l’autre. Des frissons lui parcoururent  tout le corps. Les larmes lui montèrent aux yeux alors qu’elle humait l’odeur pénétrante du lys. Un bruit derrière elle la fit se retourner. Ils se contemplèrent, chacun tétanisé par l’émotion.

Chuck s’avança vers elle, lui caressa délicatement la joue. De l’électricité parcourut leur deux corps. Blair se sentit défaillir. Tous les macarons du monde ne pouvaient combler ce manque qu’elle avait ressenti et qui venait d’être assouvi par ce simple contact. Ni l’un ni l’autre n’osait parler de peur de briser la magie du moment. Ils savaient que cette émotion était éphémère et que tel un papillon elle devrait mourir aussi vite qu’elle avait vu le jour. Cela la rendait d’autant plus précieuse. Chuck aurait aimé laisser libre cours à cette envie qui l’invitait à dévoiler ce corps qu’il désirait si ardemment mais il se retint. Il savait que ni l’un ni l’autre n’était prêt à assumer les conséquences, à renier ses priorités. Blair était troublée. Pourquoi était-il là ? Pourquoi ne pouvait-elle se résoudre à s’éloigner de son emprise ? Pourquoi lutter ?  Devant l’incompréhension qui se lisait peu à peu sur son visage Chuck brisa le silence.

-        Tu avais raison Blair, je ne pouvais me résoudre à te laisser passer la Saint Valentin loin de moi. Ne doit-on pas être auprès de l’être aimé en ce jour? J’ai organisé ces enchères tout en sachant que je serais le seul à pouvoir acquérir une soirée avec toi à sa juste valeur…

-        Attends ! le coupa Blair en s’éloignant. Ce n’est pas toi qui a renchéri! Tu étais avec Raina !

-        J’ai engagé un acteur afin qu’il renchérisse sur toi. dit-il d’un ton amusé.

-        Pourquoi ? Pourquoi faut-il que tu régisses ma vie ? Tu séduis Raina pour sauver Bass Industrie…Très bien ! Mais ne vient pas contrôler ma vie dès que l‘envie te prends ! explosa-t-elle tout en fuyant vers l’escalier.

Chuck se mit à sourire, le sourire d’un homme blessé que la rage déforme. Puis il s’élança vers elle et retint son bras alors qu’elle gravissait les premières marches d’un pas décidé. Il l’obligea à lui faire face et laissa exploser sa colère.

-        Parce que tu crois que j’en ai envie ? Je n’ai jamais demandé à être fou de toi ! Je n’ai jamais désiré me l’avouer! Tu en es responsable ! J’étais décidé à tout t’offrir sur un plateau d’argent mais tu désirais devenir Blair Waldorf avant tout. Je t’admire pour ta détermination mais ne m’obliges pas à être indifférent !

Blair resta sans voix. Elle avait touché une corde sensible. Il avait tout fait pour passer quelques instants avec elle le jour de la Saint Valentin, jusqu’à débourser une somme considérable, jusqu’à citer son film préféré qu’il avait pourtant toujours dénigré. « Tu veux m’émasculer ? », telle avait été sa réaction lorsqu’elle l’avait contraint à visionner le DVD. « Crois-moi tu seras largement récompensé et il n’y aura aucun doute sur ta virilité… » lui avait-elle alors répondu. Elle redescendit de manière à se retrouver  une marche au dessus de lui. Chuck serrait violemment la rambarde avec sa main gauche, le regard absent. Elle releva son menton, les yeux embués de larmes. Ils se contemplèrent ainsi émus et faibles. Puis elle l’enlaça. Ils restèrent ainsi de longues minutes, à vivre aux rythmes des battements de leur cœur. Aucun d’eux n’était prêt à poursuivre leur histoire mais ils avaient besoin de ressentir leur amour en ce jour, comme en attente d’un autre meilleur... Puis ils se séparèrent. Chuck devait s’en aller, retourner à ses complots visant à retrouver le contrôle de Bass Industries. Blair était consciente que cela passait par séduire Raina mais cela l’importait peu. Ils s’aimaient et un jour ils se retrouveraient, chacun d’eux en était conscient. Il passa la porte tout en la contemplant le cœur léger. La porte se referma derrière lui. C’est alors que Blair se rendit compte qu’elle avait oublié un détail capital. Elle courut à sa rencontre. Le vent glacial la fit frissonner…ou était-ce l’émotion ? Elle n’était plus sûre de rien. 

-        Tu avais le droit à un baiser, c’était compris dans ta soirée de rêve ! cria Blair alors que Chuck s’apprêtait à monter dans sa limousine.

A la mélodie que jouaient ces mots à son oreille il ne put se dominer plus longtemps. Il fit les quelques pas qui les séparaient d’elle et l’embrassa comme si sa vie en dépendait. Cette fois la tendresse laissa place à la passion. Cette étreinte fusionnelle emplit le corps de Blair d’un désir brulant. Elle passa rageusement sa main dans les cheveux de Chuck alors qu’il caressait chaque forme de son corps comme pour la première fois. Chuck était lui aussi en éruption, elle le sentait. Ce fut d’autant plus dur de le repousser. Elle s’écarta légèrement, posa une main sur son torse et l’autre sur ses lèvres. Il était temps de revenir à la réalité, ils s’étaient assez égarés pour ce soir. Chuck passa sa main dans la chevelure décoiffée de Blair. Même débraillée elle incarnait la perfection à ses yeux. Ils se fixèrent, tous deux frissonnants. Puis il s’en alla. Blair observa la limousine s’éloigner, ses pieds nus sur le béton glacé. Elle resta assise quelques minutes sur le perron, le temps de reprendre ses esprits et de laisser son corps et son cœur se calmer. Elle se mit à rire alors que des larmes coulaient le long de ses joues. Joie ou peine ? Sans doute un mélange des deux. Tout ce qu’elle savait c’est qu’en cet instant, cette réaction paraissait la plus appropriée. Elle évacuait toute la souffrance qu’elle avait ressentie tout en laissant éclater la joie immense d’avoir vécu ces instants. Dans sa limousine Chuck se laissa aller à sourire. Son plan avait fonctionné. Il avait offert à la femme qu’il aimait une Saint Valentin digne d’un film d’Audrey Hepburn.

C’est alors que leur blackberry respectif se mit à vibrer. Ils sourirent en découvrant le message envoyé par celle qui avait été une alliée dans l’organisation de cette soirée.

 

Vous m’adorez ne dites pas le contraire. XOXO. Gossip Girl